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XIII. L'exemple des profs !

16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 18:11


 

Après avoir eu quelques problèmes avec un élève, … des problèmes que je mettrais dans la catégorie classique, c'est-à-dire, insulte et accessoirement tutoiement, du genre "Tu pu de la gueule.", remarquez c’était juste à titre informatifUne pointe d’humour dans ce monde de brut.

Suite à ces événements je le refuse en cours tant que je n’ai pas obtenu une lettre d’excuse de sa part. Grâce à ce stratagème, je n’ai pas eu cet élève durant les trois cours suivants.

Après ces multiples petits problèmes, j’ai eu l’occasion de voir les parents de l’élève en question, vous imaginez bien que j’en ai profité pour bien préciser le comportement de leur enfant, sans oublier le moindre détail. Visiblement les parents avaient l’air de bien comprendre la situation.

Puis arrive le cours suivant, je constate que l’élève est plus calme que normalement, je me dis chouette, l’entrevue avec les parents a donc porté ses fruits. La sonnerie indique la fin du cours, les élèves sortent, je range la salle, puis quelques minutes plus tard, je sors à mon tour, je recroise l’élève en question, qui se met juste derrière moi et … me marche sur les pieds. Ceci est bien évidemment un acte volontaire de sa part, je lui fais donc la morale, mais celui-ci se moque de moi en rigolant ouvertement. Je suis contraint de me retirer discrètement, car dans la cour, les seuls chefs sont les élèves.

Je suis vexé par cette humiliation publique dans la cour, le cours suivant, je me permets de prendre son carnet pour lui mettre deux heures de retenues, mais cela n’en reste pas là …

Le lendemain, je le revois dans la cour. Et cette fois ci, il se place à nouveau derrière moi, mais il ne m’écrase pas les pieds, il me fait carrément un croche pied, je crois rêver, ce petit morv… vient de me provoquer une nouvelle fois !  Il me prend pour un con, en précisant comme la dernière fois qu’il ne l’a pas fait exprès. Je lui fais donc un rapport, sans me faire beaucoup d’illusions sur sa retombée, la sanction sera probablement minime, du genre quelques points en moins et un ou deux jours d’exclusion. Par contre, je vais me faire une joie d’en informer ses parents … mais cela ne changera en rien le comportement de l’élève. Que puis-je faire de plus ?

 

Photo : Parc de Bercy, Paris.
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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 21:55


 

Une de mes élèves se permet de bavarder sans arrêt comme à son habitude, je prends donc son carnet pour mettre fin à ses bavardages. Durant le cours, je me mets à feuilleter celui-ci. Il y a toujours de la lecture intéressante à faire. Je regarde la page des heures de retenues, et constate que lors de la dernière heure de retenue mise par une surveillante, l’élève n’ayant pas travaillée durant celle-ci, c’est vu obtenir la même punition, mais c’était sans l’aval de la mère. La maman de l’élève a écrit un mot délicat à l’intention de la surveillante : "Il n’est pas question que ma fille refasse une autre heure de colle. Il y a des limites …".

         En effet, il y a des limites, comment se fait-il qu’une élève se trouvant en heure de retenue se permette de ne pas travailler !!!

 

Photo : Métro ligne 14, Paris.
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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 19:20




 

Aujourd’hui, lorsque je traverse la cour pour chercher mes élèves, un élève se trouvant un peu plus loin (une vingtaine de mètres) se met à scander mon nom, un second élève se trouvant à côté surenchérit avec un "Oh fils de pute !". Ceci m’était bien évidemment adressé.

Etant donné qu’il s’agissait d’une période "défavorable" où je me trouvais particulièrement démotivé, je n’ai pas réagi et continué ma route comme si de rien n’était. Baisse flagrante de motivation …

 


Photo : Métro ligne 14, Paris.
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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 19:19


 

Ah cette réunion parents profs, … c’est toute une histoire. Notre établissement souhaite mettre en place des rendez vous en tant que professeur principal avec tous les parents concernés. Sachant qu’une classe est composée en moyenne de 25 élèves et que cette réunion dure 4 heures, de 8 heure à 12 heure le Samedi matin. Il faut donc expédier les parents en 10 minutes chrono pour voir tout le monde.

Le principe (qui me semble intéressant) est de donner un rendez vous à une heure précise pour chaque parent et ainsi éviter de longues queues devant les salles des professeurs. Le temps d’attente des parents est ainsi quasiment inexistant.

Mais c’est sans compter, les petits détails. Qui souhaite parmi les parents obtenir un rendez vous à 8 heures du matin alors qu’il pourrait faire la grasse matinée le week-end. Parents n’ayez crainte vos enfants nous le font savoir !

Lorsque je donne la liste des rendez vous oralement aux élèves, du genre "Machin rendez vous 8 heures. Bidule rendez vous 8 heures 10, … " Les remarques d’élèves fusent "Ce n’est pas possible, mes parents ils dorment à cette heure là !", "Vous ne pouvez pas prendre mes parents vers 12 heures plutôt.", "Vous croyez que mes parents vont se réveiller juste pour vous voir !", "…".

Le truc c’est que moi aussi en temps normal je dors à 8 heures le Samedi, mais bon, c’est mon job …

Résultat, lorsque vous mettez un rendez vous trop tôt, les parents ne viennent pas forcément. Pour une fois, il pourrait faire l’effort de venir, car ce n’est pas tous les Samedis non plus.

Photo : Fontaine St Michel, Paris.  

 

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 10:14



 

Aujourd’hui entre deux cours, une de mes élèves vient toute contente, le carnet de correspondance ouvert, en me disant "C’est pour vous, c’est mon père qui vous a écrit un mot."

Ce mot faisait suite à une punition que j’avais donnée à l’élève par rapport à son comportement, la punition consistait à recopier une partie du règlement intérieur du collège.

Sur ce mot plusieurs choses figuraient. Le père n’était pas d’accord que sa gentille fille effectue la punition que je lui avais demandé et pour finir le père a conclu par une phrase : "Le règlement elle le connait.".

Ah, c’est toujours émouvant d’avoir des mots sympathiques de parent d’élève à son égard.

J’ai bien eu qu’une seule envie, c’est de mettre une heure de retenue … au père bien sûr !


Photo : Cour St Emilion, Paris.
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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 12:48

 

Chaque élève à son blaze. Je vois déjà certaines personnes se dire, mais de quoi s’agit-il ? En fait il s’agit d’un graffiti reconnaissable qui peut être identifié à une seule et même personne, une sorte de signature en fait, un pseudo. Et chaque élève souhaite faire connaître son blaze au plus grand nombre de personnes. Pour y arriver, tous les moyens sont bons.

Ecrire au stylo feutre sur les murs ou les portes du collège, sur sa trousse et même la trousse de son camarade de classe dès qu’il a le dos tourné, sur le tableau de la classe lorsque l’élève corrige un exercice et que le prof ne le regarde pas, …

Les agents de notre établissement ont trouvé la parade, ils ont des bombes de peinture qui servent uniquement à effacer ces fameux blazes sur les murs et portes du collège. Mais c’est sans compter sur l’esprit artistique de nos hôtes. Du coup certains n’hésitent pas à rayer les peintures des portes pour y inscrire leurs pseudos.

Le collège reste relativement en bon état, mais c’est au prix d’une réactivité et d’un travail intense des agents.

 

Il existe également la même chose hors du collège, sur les murs ou les façades d’immeubles, les murs longeant le RER, et le plus souvent, sur les vitres du RER, d’ailleurs il existe plusieurs chansons qui abordent ce sujet. En particulier le groupe Sniper, une fois dans la chanson "Gravé dans la roche" "Comme un tag à l'acide ou comme mon blaze gravé à la bougie sur les vitres du R.E.R" et "Retour aux sources" "Allez roule petit train faut que mon blaze tourne.".

Ces textes nous montrent bien le souci de laisser sa trace et de la faire connaître. Mais cette trace fait office de détérioration.


Photo : Rue des Platrières, Paris.
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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 10:25

Une 2nde lettre est parvenue dans nos casiers, qui contrairement à la 1ère me pose davantage problème.

 

Personnellement je confisque dès que j’en ai l’occasion pour mettre tout ceci dans mon tiroir fermé à clef, sauf pour les objets de valeur (portable entre autre) pour lesquels je passe par le CPE.

A quel moment confisquer ? Si un élève refuse d’enlever ses gants ou son bonnet, je confisque. Si je constate qu’un élève fait la distribution de bonbons durant mon cours, je confisque également (la poche entière), ainsi de suite ...

Ma règle est la suivante, je rends les objets confisqués à la fin du prochain cours, à condition qu’ils se tiennent calme jusque là ! Ce qui n’est pas si simple pour eux, par contre ça me permet d’avoir le calme au moins durant deux cours (le cours où a eu lieu la confiscation et le cours où je dois potentiellement rendre l’objet). Résultat j’ai un moyen de pression qui peut être utilisé durant plusieurs semaines voire même plusieurs mois avec les vacances, les absences des élèves et le niveau de perturbation de l’élève …

Comme vous le comprenez, la confiscation est une arme redoutable. Mais pour que cela fonctionne bien, il faut un tiroir dédié à la cause vu le nombre de confiscations ! Car mon tiroir est rempli d’objets insolites que nous trouvons dans une salle de cours : téléphone portable (que je ne garde pas dans mon malheureux tiroir), bonbons en tout genre (sucettes, carambars, malabars, …), magasine de rap, nécessaire pour le maquillage (rouge à lèvre, gloss, crème hydratante, crayon pour les cils, miroir, …), jouets (petite voiture ou moto), …

Bref à la fin de l’année je fais une brocante, car beaucoup d’élèves ne réclament pas leurs objets. Et mon tiroir fait figure de "foire fouille".

 

Mais voilà qu’avec la demande du principal, tout est remis en cause. Car il nous explique, que pour tout objet confisqué, nous devons faire un rapport (encore de la paperasse), sur lequel doit figurer précisément les causes de la confiscation, … Ce rapport doit être remis aussitôt au CPE référent avec l’objet confisqué accompagné d’une étiquette comportant, le nom, le prénom, la classe de l’élève, la date et l’heure de la confiscation.

Premièrement, j’ai comme l’impression de devoir passer 10 minutes à remplir tous ces papiers. Résultat des courses je n’ai pas envie de confisquer les objets si c’est pour remplir toute la paperasse et devoir chercher le CPE pour justifier la cause de la confiscation.

 

La confiscation est un outil important pour obtenir le calme en cours, si maintenant nous le perdons …

Conclusion je continue de faire comme je faisais sans rien changer … à mes risques périls …


Photo : Place des fêtes, Paris.
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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 22:25


Cette année, nous avons reçu deux charmants courriers du principal dans nos casiers. Ce genre de chose me fait réfléchir, et me pose cruellement problème …

 

La 1ère feuille concernait les exclusions (XI. Les moyens de pression encadrés 2) L’exclusion.).

Sur ce feuillet, le principal détaille la procédure d’exclusion et rajoute quelques points. C’est un sujet délicat, car lorsqu’un enseignant exclut un ou plusieurs élèves (2 maximum, plus de deux c’est interdit), ça déplace simplement le problème.

Dans des établissements un peu plus classiques, le fait d’exclure un élève, le calme direct. Mais chez nous, c’est l’effet inverse. L’élève est content, il va rejoindre ses camarades exclus également dans la permanence. Les personnes que je plains le plus, ce sont les surveillants. Car eux ne peuvent exclure les élèves de l’exclusion, et en plus ils ont du concentré d’élèves extrêmement pénible (le mot est probablement trop faible). Il y en a certains qui y passent toutes leurs journées, car ils vont d’exclusion en exclusion au fil des heures …

Donc pour tenter de limiter ce phénomène, le principal a fait une jolie lettre. Pour nous faire part du problème important que cela génère par la suite. Conclusion, il faut absolument limiter les exclusions en les rendant exceptionnelles. Je comprends bien le problème qui est considérable, car au lieu de garder nos petits soucis en classe, nous nous en "débarrassons", et tout ceci va à un seul et même endroit, la salle de permanence. Parfois elle est remplie à ras bord, du coup ça peut exploser … ce qui arrive parfois …

Ceci monopolise plusieurs surveillants. Sans compter le va et vient dans les couloirs. Car lorsque vous excluez un élève, ne croyez pas qu’il se dirige rapidement vers le bureau du CPE référant, il va se balader tranquillement dans les couloirs.

         Bien sûr, on nous dit qu’il faut donner du travail à l’élève exclut. Ce que je ne manque pas de faire systématiquement. Par contre je récupère le travail une fois sur dix. L’élève exclut ne va pas travailler pour vous, il ne faut pas rêver. Donc généralement je mets 0/20 ! Ce qui diminue encore un peu plus ma moyenne, et j’ai l’impression de noter plus le comportement de l’élève que son savoir !!!

 

         Donc l’attention du principal est totalement louable à mes yeux, à condition qu’il comprenne bien le point de vue de ses enseignants. Car si l’élève perturbe un cours, ou si une classe est survoltée, nous avons recourt à l’exclusion. C’est la solution la plus efficace que je connaisse pour désamorcer une classe qui menace d’exploser.

         Que le principal souhaite limiter les exclusions est normal, car après tout, le fait d’exclure un élève ne résout en rien le problème et suscite même des problèmes encore plus gros de part la concentration d’élève problématique en salle de permanence. Il faut simplement trouver le juste milieu.

Photo : Le parc des Buttes de Chaumont, Paris.
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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 19:14

 

Chaque année, nous récupérons les bulletins de nos anciens élèves dans les différents établissements d’accueil, lycée générale, technique et professionnel. Et comme tous mes collègues j’ai jeté un coup d’œil histoire de voir comment évolue nos anciens élèves. Il y a de tout, des appréciations très positives, puis d’autres … moins …

 

Pour l’appréciation globale de tout le bulletin trimestriel, celle qui se situe au pied du bulletin, nous pouvons lire : "Démissionnaire ?" Il n’y a qu’un seul et unique mot en bas du bulletin, en même temps lorsque je regarde les notes, c’est simple il n’y en a quasiment pas ! L’élève est absent tout simplement. Le seul détail choquant, c’est que nous retrouvons cette même appréciation plusieurs fois avec nos élèves.

Une 2nde appréciation : "Elève fantôme, aucun intérêt pour votre formation scolaire. Que comptez-vous faire ?". Et là inutile de chercher des notes, il n’y en a pas !!!

 

Je me rappel le discours d’un proviseur (XXXVI. L’utilité des formations.).

 

Conclusion, l’absentéisme est le mal du siècle dans l’éducation nationale.

 

En constatant ce genre de chose, j’ai vraiment l’impression de travailler à contre courant. Avec quelle formation sortiront ces élèves du système scolaire ? J’ai bien peur de connaître la réponse … ou plutôt la non réponse !


Photo : Le parc Clichy Batignolles, Paris.
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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 10:05

 

Ce soir en quittant le collège, je repars avec l’une de mes nouvelles collègues, car nous prenons les transports en commun tous les deux dans la même direction. Ce qui permet de passer le trajet à discuter sur tout et sur rien, enfin plus particulièrement du boulot, car forcément lorsque des profs se retrouvent ils parlent travail !

Bref ! Nous sortons de l’enceinte du collège, commençons à traverser la cité, je vois quelques un de mes élèves qui se trouvent un peu plus loin de l’autre côté de la rue.

Tout en discutant avec ma collègue, j’entends tout d’abord une élève dire mon prénom à plusieurs reprises. Nous continuons sans nous retourner. Ma collègue me dit "C’est toi qu’ils appellent comme ça !", malheureusement oui !

Puis arrivent quelques sifflements appuyés du style "C’est votre nana !", pour arriver enfin à l’ultime provocation, une élève scande mon nom !!! Je sais, je suis populaire mais quand même, un peu de retenue s’il vous plaît !

 

Je n’ai rien fait, car je n’ai absolument aucun poids, face à mes élèves à l’extérieur de l’établissement, déjà qu’à l’intérieur ce n’est pas toujours simple alors …

Par contre, il va sans dire qu’au prochain cours que j’aurai avec cette élève, je lui prendrai son carnet pour lui mettre une jolie heure de retenue en bonne et dû forme.

Photo : Le Petit Palais, Paris.
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Pour lire le 1er article, il faut lire le dernier !!! (c'est du plus récent au plus ancien)

Lexique.

Grand corps malade : Education Nationale.


Le prof de Math : Le rap du CPE.

Les Zrofs : La 4°3.

Jean Dell : L'instituteur.

Les Fatals Picard : La sécurité de l'emploi.

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Les articles discutés :
XXXVII.Un élève qui crie sur...le prof.
XLIX.Odeur suspecte.
XLVII.Le surveillant.
L.La note de vie scolaire.
LI.La censure.
XXXVIII.La reconnaissance.