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XIII. L'exemple des profs !

13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 09:25

         Par descente aux enfers, j'entends descente dans la cour … oui, la cour est un enfer.

         C'est franchement ridicule, je suis persuadé que vous en rigolerez, car moi aussi j'en rigole, mais avec du recul, car lorsque je l'ai vécu, ça me prenait à la gorge.
 
         Les adultes de l'établissement sont prévenus de la date et l'heure de l'exercice incendie. Pour ma part c'est tombé au beau milieu de mon cours avec les SEGPA, quelle chance ! Avant même le retentissement de la sirène, j'appréhendais déjà ce moment précis.
         Je tenais un peu près ma classe lorsque le son de l'alarme incendie nous parvient. Aussitôt les élèves réagissent en se levant et ils me disent avec un grand sourire "M'sieurs faut aller dehors, y'a le feu". Mes élèves ont le sourire en coin, car ils se doutent bien que c'est un exercice, et ils ont hâte d'être dehors avec tous leurs camarades.
         Le temps qu'ils prennent leurs blousons, je m'active, à prendre la liste d'appel, mes clefs et mon blouson, tout en surveillant de près la porte, car les élèves sont prêts à courir dans les couloirs pour aller en récréation, … euh pardon, je voulais dire ils sont prêts à effectuer cet exercice.
 
         Je leurs dis "vous descendez calmement et en rang (on peut toujours rêver) dans la cour", mais dès le début de ma phrase après les mots "vous descendez …", plusieurs élèves ne m'écoutent plus, ils se balancent des injures et s'échangent des gifles entre eux et avec les camarades des autres classes, c'est une véritable course poursuite qu'ils se livrent dans les couloirs et l'escalier pour arriver le plus rapidement dans la cour.
         Je ferme rapidement la porte de ma salle à clef, et je les suis à mon tour en courant dans les couloirs et les escaliers, car je suis toujours responsable d'eux.

         J'arrive en bas de la cage d'escalier "légèrement" essoufflé. Je constate que j'ai déjà perdu une bonne dizaine d'élèves … Avec les 5 élèves qui me reste je me dirige vers l'emplacement qui est alloué à la classe que j'ai actuellement, c'est-à-dire mes SEGPA … Je traverse donc la cour, et je suis ébahi devant le phénomène qui se produit, je me sens oppressé, et mon cœur se met à palpiter plus rapidement que normalement. Le moment que je redoutais tant arrive…
Arc-de-Triomphe.JPG

Photo : L'Arc de Triomphe, Paris.

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commentaires

Q
Mais tous de même c'est un son bien utile pour le survie de tous car l'alarme incendie nous donne l'alerte alors paniquant et sauver nos vie.
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P
J'ai de la chance, les miens nous croient quand on leur dit que s'ils ne réussissent pas l'exercice, le jour où il y aura le feu ils mourront tous dans les flammes !!!! On a fit une alerte vendredi et ils ont été nickels (j'ai été la première surprise)Bon courage avec tes zigotos !
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L
Mes zigotos ... j'en ai des bons.
B
Je viens de lire le commentaire de Snoop ! C'est particulièrement moderne comme vision des choses...et donc parfaitement flippant !!
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L
Flippant mais criant de réalité !
S
Un extrait de L'école de la lâcheté de Maurice T. Maschino (que je recommande vivement):"Il y a plus de trois décennies déjà, dans un ouvrage prémonitoire et d'une remarquable lucidité, Le lycée unidimensionnel, Henry Gunsberg décrivait en ces termes le devenir de l'école et de la fonction enseignante:"Les professeurs seront laminés par le système. Ils seront tenus au plus grand conformisme, mais sous l'apparence du renouveau : n'enseigneront-ils pas les techniques nouvelles et n'élargiront-ils pas leur enseignement en picorant dans la vie quotidienne?[...] On ne lui demandera pas plus [au professeur] de cultiver des intelligences que de tailler sur le bon patron les futurs producteurs, consommateurs et vendeurs. Son travail sera donc moins intense et son enseignement très superficiel; par contre, son temps sera dévoré par ses nouvelles tâches et il connaîtra l'usure plus que la fatigue. Il sera peu à peu relégué assez bas dans l'échelle sociale [...] Les professeurs, nivelés par leur usure, assujettis à la machine sociale par leur nouveau statut, perdront liberté et originalité d'esprit, et enfin, l'intellectuel sera rejeté à son véritable rang dans la société moderne : le dernier [...]Ce sera un résultat logique. Le nouvel Etat industriel [...] ne peut vivre que grâce [...] à la vente de masse et à la manipulation du consommateur. Il lui faut donc des clients malléables, de préférence coulés dans le même moule et ayant mêmes goûts, mêmes désirs, mêmes ambitions - des hommes qui se plaisent avant tout à se rendre et à se sentir identiques : la nouvelle société industrielle se nourrit de ressemblances. Aussi l'intellectuel en est-il l'ennemi exécré [...], il faut l'asservir et détruire son influence.""
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L
Ce n'est plus vraiment "le devenir de l'école" mais plutôt le bilan actuel !Ce livre à l'air très intéressant.
B
Ca c'est du teasing, où je ne m'y connais pas !!
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L
Il faut bien appâter les lecteurs ? Non ?;-)
S
La suite ! La suite !
Répondre
L
Mais il n'y a pas de suite ...Bon d'accrod, dans 2 ou 3 semaines peut être ...;-)

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