J'écris ce texte juste après avoir eu un cours en salle informatique avec une classe de 3ème, les élèves sont relativement nombreux, ils sont 28, et je n'ai pu dénombré aucun absent, malheureusement !
Dans cette salle les élèves se croient chez eux. Lors de leurs venues en classe, ils s'installent comme ils le souhaitent, je suis obligé de répéter, qu'ils doivent se mettre comme en salle de cours classique. Heureusement dans la salle normale, je les classe par ordre alphabétique, donc pour les remettre en ordre, je prends simplement la liste des élèves. Je ne peux les laisser s'installer à leurs convenances, sinon c'est la débandade, euh pardon c'est déjà le cas !
L'hiver, il faut leur demander à de multiples reprises de retirer leurs blousons. Une fois que tout ceci est terminé, je peux débuter l'appel, soit environ 10 minutes après le début du cours.
Les instructions sont données, et les élèves se mettent peu à peu au travail. C'est à ce moment précis que j'ai quelques précieuses minutes (j'ai mis un S à minutes, mais je ne sais pas si ça atteint les 2 minutes !) de répits, avant la tempête.
Entre l'élève qui attend comme une loque que le cours se termine (ce spécimen ne me gêne absolument pas), celui qui se lève (sans autorisation bien sûre) pour aller voir un camarade ou en frapper un autre (histoire d'animer le cours), celui qui va sur internet (toujours sans autorisation), celui qui supprime les travaux sauvegardés de ces voisins par l'intermèdiaire du réseau et ces 2 élèves qui posent 30 000 questions à l'heure, vous devenez très vite débordé.
Vous avez beau gérer les priorités, lorsque vous intervenez auprès d'un élève qui se trouvait sur le net, le temps de cette intervention vous en trouverez sans aucun doute un 2nd un peu plus loin en train de récidiver et peut être un 3ème. Ces dans ces moments, que vous comprenez le métier difficile du flicage. Car oui, les cours en salle informatique se réduisent en interventions, mots dans le carnet, exclusions et rapports disciplinaires.
Mais là encore, vous êtes submergé par les mots, les exclusions, car n'oubliez pas, il faut remplir la paperasse pour toutes ces choses.
Suite à ce genre de cours, j'ai compris pourquoi il y avait des grilles de sécurité aux fenêtres du 2ème étage, ce n'est pas pour les voleurs, mais pour éviter qu'un élève passe par la fenêtre, ou un prof, tout est une question de point de vue…
Cette grille est votre bonne étoile.
Ce style de cours se répète régulièrement avec quelques nuances, mais dans l'esprit le cours reste sensiblement le même.