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XIII. L'exemple des profs !

5 janvier 2007 5 05 /01 /janvier /2007 18:56
         Pour arriver à l'I.U.F.M., je devais passer 2h dans les transports en commun soit 4h aller retour. J'avais la formation_ 2 jours par semaine. Pour passer 2 jours à l'I.U.F.M., j'avais donc 8h de trajet.
         Avant le 1er cours à l'I.U.F.M., j'étais rempli d'espoir envers cette institution. J'avais réellement besoin de conseilsss multiplesss sur divers sujets : la discipline, la pédagogie, les cours proprement dits, les démarches à entreprendre... Car je sortais juste de mes études et d'une expérience dans le privé, donc je ne possédais aucune information sur ce métier, à part celles obtenues par un membre de ma famille(désolé c'est de famille…).
         J'étais un simple novice.
 
         Mon espoir qui reposait sur l'I.U.F.M. fût de courte durée. Nos 2 formateurs ont vite précisé qu'ils ne nous donneraient pas de cours, car nous devions apprendre (oui, mais comment ?).
         Que faisions-nous à l'I.U.F.M. ? Et bien nous apprenons la définition des expressions suivantes liées aux cours : meubler, délayer, temporiser… Mais si seulement l'I.U.F.M. s'en serait tenu là…
         Car chaque jour passé à l'I.U.F.M., est synonyme de baisse de morale. Je pensais que les formateurs devaient être motivés, pour nous transmettre l'envie du métier. Mais il n'en est rien, au contraire. Ils nous disent que notre discipline est vouée à disparaître, et que nous devons attendre tranquillement la mort de celle-ci.

         Il y a également les formations interdisciplinaires, elles sortent de l'ordinaire. L'une d'entre elle, est surnommée par les stagiaires "les alcooliques anonymes". Car nous expliquons nos problèmes (et ils sont nombreux), devant tout le monde, sans jamais obtenir de solution.

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commentaires

J
J'ai eu mon capes en juin et je suis professeur stagiaire depuis septembre.<br /> 6 ans après ton passage à l'IUFM, rien n'a changé. Je dois y aller le lundi. Une fois dans une ville à 45 minutes de chez moi en voiture (1h20 en train/métro) et une fois dans une ville à 1h30 de<br /> voiture (1h en TER et ensuite 30 minutes à pied).<br /> Je passe donc 7 heures par semaine à écouter des formateurs / inspecteurs. 7h pendant lesquelles malheureusement on ne répond pas à mes questions (non pas qu'elles soient spécialement complexes ni<br /> subversives, simplement des questions pratiques de débutante), on ne m'aide pas non plus pour la construction de séquences ou pour la gestion de la classe. Rien. J'ai l'impression de perdre mes<br /> lundis entre trajets et blabla. Comme si être prof était inné.<br /> Nous aussi nous appelons ça "profs anonymes", chaque lundi matin, TOUTE la matinée, on a droit au tour de table. Chaque lundi matin on arrive avec des questions et on repart le soir avec les mêmes<br /> questions.<br /> Depuis le début de l'année j'ai appris les dates des vacances et ma date d'inspection. Pour le reste, c'est un peu la débrouille.<br /> Lorsque nous avons des questions, la réponse la plus souvent utilisée est: demandez à votre tuteur. Et quand notre tuteur (qui n'a jamais voulu être tuteur mais qui l'a fait parce que le proviseur<br /> le regardait avec des gros yeux devant moi) n'est jamais disponible, n'applique pas les nouvelles réformes et se dit qu'à 2 ans de la retraite il s'en fout un peu de tout... comment on fait?<br /> Alors je vais dans les cours d'autres profs de langue (mais pas la même langue que j'enseigne) pour voir comment ils font. Peu sont d'accord. 3. 3 sur 16 au total ("je me sens jugée", "j'ai<br /> l'impression d'être inspectée", "ça ne me plait pas trop non", "je suis mal à l'aise"... un petit condensé des refus que j'ai reçu). Je ne leur en veux pas, ce n'est pas leur faute si mon tuteur<br /> n'est pas présent et si la formation n'est pas intéressante.<br /> Enfin, je ne le pensais pas avant de rentrer dans le métier mais... au final, on est seuls. Seuls devant nos classes, seuls pour la préparation des cours, seuls face à nos problèmes (oui parce que<br /> personne dans mon lycée ne dit qu'il a des difficultés avec telle ou telle classe. Non. On ne communique pas. On se débrouille tout seul de peur de perdre la face. N'importe quoi), seuls face aux<br /> parents d'élèves, seuls face à une hiérarchie dans mon cas plus que tyrannique.<br /> Maintenant pour être prof, il faut une bonne dose de répartie, énormément de patience, des nerfs en acier et une volonté sans faille. Et les premières années une vie sociale réduite au minimum pour<br /> avoir le temps de tout préparer. Et dire que je pensais qu'après l'année concours ça serait moins "intensif"...<br /> Heureusement que certaines classes / élèves avivent la flamme qui peine à briller certains jours!
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P
<br /> <br /> A l'époque j'étais pour la suppression de l'IUFM qui servait à rien. Maintenant il n'y a plus qu'une seule journée de formation par semaine au lieu des 2 jours imposés avant. Par contre les<br /> stagiaires font un service à temps complet. En gros ils doivent fournir plus de travail, seul petit point positif (bien faible), ils sont placés des établissements classiques. Normalement, il n'y<br /> a pas de stagiaire en établissements classés. Au vu de ce qui est demandé au stagaire la contre partie semble bien faible.<br /> <br /> <br /> Concernant la présence d'une personne extérieure dans un cours, c'est très délicat. Souvent les collègues ont honte de leurs cours. Et ils préférent fermer leur porte aux personnes extérieures.<br /> Et comme tu le dis, les collègues ne disent que rarement avoir des problèmes avec telle ou telle classe ! Ils ne veulent pas être (mal) jugés.<br /> <br /> <br /> Plus les années vont passer plus tu auras de "poids" face : aux élèves, aux collègues, à ton proviseur, aux parents d'élèves. Ma pire année fût sans hésiter mon année de stagiaire. Alors dis-toi<br /> qu'il te reste 6 mois, et qu'après ça ira de mieux en mieux. Sans oublier que tu as probablement fait le plus dur de l'année scolaire.<br /> <br /> <br /> Courage !<br /> <br /> <br /> <br />
U
C'est vrai, pense aux PE2, prsque tous les jours à l'IUFM et même le samedi matin! 4 ans après, j'en fais encore des cauchemars.
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P
<br /> J'y pense, surtout que je connais quelques PE, et leurs problèmes ...<br /> <br /> <br />
V
ouais c'est partout pareil à ce que je vois ... Je viens du premier degré, et nous c'était 5 jours par semaine de formation inutile ! Heureusement qu'on allait aussi dans les classes, sinon jamais je n'aurais su ce qu'il fallait faire quand on était directeur ...Bon courage pour la suite, perds pas le moral et continue de raconter tes aventures (qui m'effraient quelque peu, ceci dit)
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L
Attends un peu, parce que cet été je vais mettre en ligne des articles qui montent en puissance... malheureusement !
L
J'ai été quatre ans formateur iufm, dans la formation trandisciplinaire. ("alcooliques anonymes" !).Je pense que tu mets le doigt sur ce qui ne va pas : les formateurs doivent être motivés et avoir envie d'apporter ! ça me désole toujours de lire des témoignagescommele tien (que je ne remets pas en cause) car ça jette le discrédit sur toute l'intitution. Pendant ces4 ans, j'ai essayé de faire le job le mieux possible ; les stagiaires me l'ont bien rendu (un seul mécontent en 4 ans).J'ai souhaité cette année reprendre dans mon collège à temps plein pour souffler un peu (eh oui quand on essaie de faire corectement ce boulot de formateur, c'est très prenantet épuisant).Mais je n'ai jamais menti aux stagiaires : je n'avais pasréponseà tout car il n'y a jamais de réponse toute faite (mais une palette de possibles). C'est aussi là la difficulté : les collègues débutants attendent parfois trop de la formation (des solutions miracles qui n'existent pas ceux qui prétendent le contraire sont malhonnêtes).Pour conclure, je dirai que les profs débutanst souhaientent plus et mieux de formation quand onenvisage de leursupprimer(c'est plus commode que de réfléchir à ce que serait une "bonne" formation).bonne continuation
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L
Ah mais j'en suis sûre que être formateur est épuisant, car former des adultes n'est pas le plus simple.Il faudrait remettre à plat toute la formation IUFM, car il n'y pas grand chose de positif là dedans. Il y a bien quelques petits trucs que j'ai appris, mais sur la totalité c'est tellement dérisoire.C'était donc toi le chef des alcooliques anonymes ? ;-)
G
A chaque fois qu'une réforme est mise en route ... il y a la grève et le ministre doit démissionner ... !!! ??? vous avez une solution pour réformer ... peut être que le nouveau gouvernement la trouvera , ça risque de faire mal !!!
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L
Concernant l'IUFM, ce n'est pas une réforme qu'il faut. Car la majeure partie (pour ne pas dire l'intégralité) est à revoir.
G
Bien désolant tout ça ...
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L
Là, il faudrait une bonne réforme, en réalité, il faudrait tout refaire.
N
Je ne suis pas prof mais quelques uns de mes amis le sont et je n'ai toujours entendu que du mal sur l'IUFM, dans le genre "ça sert à rien à part perdre son temps".Une de mes meilleures amies est prof d'hist et géo, son tuteur n'arrêtait pas de lui dire qu'elle utilisait des mots trop compliqués genre "caractéristiques" ou "revendiqués"... Ah ouais, super compliqué!! Finalement, le seul intérêt était de se retrouver entre profs débutants, histoire de se serrer les coudes.
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L
Cette année d'IUFM, c'était vraiment nullissime. Entre ma collègue (vraiment très conne), mon tuteur qui était juste bon à récupérer le fric, et les formateurs IUFM qui nous démoralisaient, c'était terrible.
S
Chez nous on appelait çà la "thérapie de groupe", c'était animé par une vieille prof de sport reconvertie en psychologue, et très rapidemment plus personne n'a voulu parler car ce qui se disait n'était pas censé sortir de la salle, mais en sortait bel et bien. Quant aux trucs cons et inutiles, nous avons passé un jeudi après midi à "dessiner ce qu'est pour vous l'enseignement". A l'énoncé de cette tâche, nous avons tous regardé les formateurs et la prétendue psychologue stoïquement, pensant que c'était une mauvaise blague dont ils avaient le secret... Mais quand ils ont sorti les feuilles format A2 et les feutres, nous avons compris qu'ils étaient désespéremment sérieux. Le chantage à la titularisation nous a poussés à obéir, mais nous avons fait de la résistance passive en dessinant n'importe quoi (mon apport personnel fut une floppée de petites fleurs de diverses couleurs). Le moment le plus épique fut quand la psychologue nous fit une brillante interprétation de nos oeuvres; mes fleurs symbolisant, parait-il, une vision idéaliste de l'enseignement.... Le plus difficile fut sans doute de ne pas leur rire au nez ! Maintenant on en rigole, mais sur le coup il m'est arrivé bien des fois d'en pleurer. C'est vrai que c'est un bizutage, dans la pire acception de ce terme.
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L
Faire du dessin pendant la formation, ça je n'y ai pas goutté ;-)
M
Il faudrait aussi parler du chantage sous-jacent mais permanent au refus de titularisation.On nous force à faire les trcus les plus cons et les plus contradictoires, dont on sait que ça ne marchera pas, parce que les formateurs IUFM, les conseillers pédagogiques et les IPR ont décrété qe c'était comme ça (le problème étant que, naturellement, ces trois catégories ne décrètent jamais la même chose)
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L
Comme disait une certaine personne que je connaissais : "Pour gouverner mieux vaut être un nombre impaire et 3 c'est déjà trop ..."
U
A l'IUFM il faut poser son cul sur la chaise, attendre que le temps passe et ne pas se prendre la tête avec leurs conneries.
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L
ça a le mérite d'être clair.

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