Cette année fût encore plus riche que la précédente, tant aux niveaux des événements, qu’au niveau relationnel.
L’année dernière, je pensais être au fond du gouffre, en fait grâce a cette année je m’aperçois qu’il y a bien pire ! Et je ne suis pas encore au bout de mes surprises. Cette année, il m’est arrivé des choses tellement importantes que je n’ai même pas pu en laisser trace ici (soucis d’anonymat). Je ne comptabilise plus insultes et les menaces qui font parti du quotidien.
Ce passage en établissement (très) difficile, me permet de m’enrichir, sur le plan social. Ce qui me fait relativiser et je constate chaque jour la chance que j’ai eu d’avoir une enfance "classique".
Mon comportement a évolué par rapport aux élèves, je suis extrêmement vigilant sur l’image que je peux donner de moi, et les limites que je ne dois pas dépasser (il me reste encore du travail sur ce point). Et surtout, très important, prendre du recul lors des cours "agités", pour éviter ainsi l’ultime "craquage" (j’ai encore beaucoup de travail à faire également).
Une chose est sûr, j’ai actuellement de la rage envers notre ministère et les dirigeants qui le compose, mais tout ceci me donne également la force de relever le défi d’améliorer le contexte ambiant dans lequel je travaille. C’est un challenge, que je veux relever, car je et nous le devons aux élèves de ces cités. Je fais et je ferais le maximum pour améliorer le quotidien de ces jeunes en détresses.
Photo : Opéra Garnier.