Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Traducteur

Rechercher

Blog à voir

logo luki bancher

 

Archives

Texte Libre

Twitter ;) ...  Facebook

XIII. L'exemple des profs !

25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 07:22
         Cette année j'étais un peu déçu de ne pas partir avec les collègues et les élèves en voyage scolaire. Tout d'abord parce que cela permet de voir les élèves autrement qu'en cours, de se lier plus facilement avec les collègues et le tout en faisant un peu de tourisme, ce qui ne gâche rien. Au retour du voyage scolaire, j'ai eu vent de quelques éléments qui m'ont fait changer d'avis...
         Les accompagnateurs (enseignant, CPE, surveillant) ont fait part des quelques problèmes rencontrés lors du séjour.
 
         Le 1er lors d'une visite d'une cathédrale, un élève a refusé d'y rentrer, aussitôt des élèves se sont ralliés à lui. Tant bien que mal, les accompagnateurs ont réussi à "couper la tête de la rébellion" et tout est rentré dans l'ordre. Le problème, dans ce genre de voyage, c'est que vous n'avez pas 10 élèves mais plutôt 50 sous votre responsabilité.
         2ème moment fort, les accompagnateurs se sont fait quelque peu chahuter dans le bus durant le voyage. Les élèves ont appelé les accompagnateurs par leurs diminutifs, du genre Jul' pour Julien et Dup' pour DUPONT ! C'est incroyable la crédibilité que les enseignants peuvent obtenir avec un tel périple.
 
         Au moment de partir, les enseignants ont eu la joie de voir venir la famille d'accueil d'élèves, non pas pour dire des choses positives, mais pour préciser qu'ils avaient eu une vingtaine d'euros qui avait disparue de chez eux et ils accusaient clairement les élèves de ce vol. De retour au collège, ils ont réussi à éclaircir la situation, et à trouver l'élève en question. Les élèves auront laissé une belle image de la France...
         Dernier instant (un peu vif celui-ci), 2 élèves s'étant "embrouillés" sont passés au stade supérieur, l'un est parti en courant dans la ville pour chercher un couteau dans une boutique pour pouvoir "planter" le 2nd élève, 2 enseignants ont été obligés de le "courser" dans les ruelles de la ville pour pouvoir le stopper. Sympathique, non ? C'est un peu la cerise sur le gâteau. Au moins, ils auront fait du sport durant le séjour !
 
         Après ça, j'ai relativisé, tout compte fait, c'était nettement plus reposant de rester au collège. En plus les classes étaient allégées des élèves partis au voyage. Pour une fois, j'ai fait cours dans des conditions acceptables.
Partager cet article
Repost0

commentaires

S
ms non c genial les sorties scolaires...bien sûr y'a toujours des soucis, ms sur 1 semaine, c normal...j'espere pouvoir en faire l'an prochain!
Répondre
L
J'irai probablement une fois faire une sortie scolaire dans les années à venir, mais nul doute que je ferai un article sur ce nouveau sujet !
J
J'ai de la chance... mes élèves n'ont  que 6 ans ou presque. Je n'ai pas de soucis de cet ordre-là !
Répondre
L
Mais tu en as probablement d'autres à gérer.
C
Non Proald, il n'y avait pas de problèmes en 68 ! Je crois tout simplement que je pressentais qu'être prof en banlieue allait devenir un sacerdoce. Il y avait de plus en plus d'immigrés et je commençais à donner des cours d'alphabétisation aux parents ou aux grands-parents de ceux que vous avez aujourd'hui comme élèves. J'ai fait une session d'un an de formation en 1973 à Jussieu pour être capable d'apprendre le français aux immigrés analphabètes dans leur propre langue. Et puis j'ai viré de bord et j'ai fait un métier très cool : le recrutement ! Métier de luxe dans un fauteuil ! Tête à tête avec - en général - un bac + 5 (ingénieur-traducteurs-consultants, etc).....  Je ne voudrais pas faire mon sarko mais je voyais bien que 68 allait apporter bien des modifications dans le système scolaire.... J'ai une amie qui a voulu être prof dans des milieux défavorisés et qui en a eu tellement marre en 95, qu'elle a passé des examens pour devenir prof de fac ! Elle n'en pouvait plus des insultes, des crachats dans lesquels elle faisait des glissades, ..........
Répondre
L
Bon bah, merci pour toutes ces infos croustillantes.
P
Sommes-nous seuls? je ne pense pas...Tristes?Je ne sais pas ce que je ferais si c'était à refaire. En tout cas sans mon travail, je déprime. Vraiment. Avec goût à rien, aucune activité, pensées noires.
Répondre
L
C'est vrai que travailler dans un milieu comme celui-ci anime quelque peu notre petite vie.
C
My God ! ProfAnonyme et toi Proald, vous me faites penser au "Journal d'un curé de campagne" de Bernanos. C'est un livre que je n'ai lu que récemment car je n'avais jamais voulu le lire en son temps tant je pressentais qu'il était triste. Eh bien, les profs comme vous me font penser à ce prêtre, seul, incompris, assez désespéré et décalé par rapport à ses paroissiens et aux gens en général, aux prêtres plus âgés, vraiment seul....... c'est très triste.Comment faites-vous pour supporter ça ? Mystère ! En 1968, alors à Nanterre en Fac d'Anglais, je me suis dit "je ne veux pas enseigner l'anglais aux élèves qui s'en foutent complètement en banlieue parisienne" et du coup, je suis partie vers un BTS de secrétariat et j'ai fait psycho plus tard à cause de la nullité du travail de secrétaire........ Ce serait à recommencer, je ferais Kiné !!!!
Répondre
L
En 68, il y avait déjà des problèmes en banlieue ? Du même niveau ? Dans ce cas, c'est vraiment trite de constater que 40 ans plus tard nous sommes au même point ou pire encore...
P
Pour ce qui est de mon unique souvenir de voyage scolaire avec des banlieusards: chauffeur de bus au courant des "problèmes" de nos élèves qui prend des petites routes pour traverser la frontière (nous avons des élèves sans papiers). Manque d'intérêt pour tout ce qui est culturel: ils préfèrent faire du shopping. Attitude très aguicheuse des filles dans les bars, le soir. Toute la nuit à écouter de la musique et à danser; heureusement qu'on était au milieu d'une forêt, sinon ils seraient tous partis en boîte sans notre permission!Les sorties au musée aussi c'est pas mal: courses dans les salles, élèves qui touchent aux tableaux et déclenchent les alarmes...
Répondre
L
Eh bin, ça à l'air super cool d'organiser des voyages scolaires ! Mais je reste comptent de constater que nous ne sommes pas les seuls à avoir des difficultés.
M
Comme quoi une bonne idée "sur el papier" n'est pas toujours une bonne idée dans la pratique ;-)
Répondre
L
C'est bien vrai !
C
Entre l'incrédulité, le rire, l'étonnement : est-ce que Proald raconte une histoire inventée de toutes pièces........J'imagine les élèves courant dans tous les sens, les profs dépassés par les événements,......  J'imagine également les élèves plus grands et plus forts que les profs, l'impuissance des profs à les maîtriser,....... et puis, finalement : A quoi bon !
Répondre
L
Cette histoire, je ne l'ai pas vécu mais on me la racontée. Je restransmet simplement ce que j'ai entendu.
P
mauvaise influence de l'architecture religieuse?
Répondre
L
Enfin le problème, c'est que les élèves connaissaient avant le départ les lieux de visite, dont cette fameuse cathédrale. Donc il n'y avait pas de quoi se révolter le moment venu.
B
moi, j'ai souvenir du seul et unique voyage scolaire que j'ai fait, l'ile d'aix c'était super, visite de l'ile et plage avec les amies et amis de la classe de cm2.mais on était sage, et tellement contents de faire un voyage d'une et unique journée!
Répondre
L
Ce n'est vraiment pas la même envie qui motive les élèves en province et en banlieue parisienne.

C'est pour vous

Visiteurs

Le reste est là ...
Pour lire le 1er article, il faut lire le dernier !!! (c'est du plus récent au plus ancien)

Lexique.

Grand corps malade : Education Nationale.


Le prof de Math : Le rap du CPE.

Les Zrofs : La 4°3.

Jean Dell : L'instituteur.

Les Fatals Picard : La sécurité de l'emploi.

livre-d-or.gif
Me contacter. 

Locations of visitors to this page  

Les articles discutés :
XXXVII.Un élève qui crie sur...le prof.
XLIX.Odeur suspecte.
XLVII.Le surveillant.
L.La note de vie scolaire.
LI.La censure.
XXXVIII.La reconnaissance.