Il m'arrive de garder les élèves après la sonnerie si je suis pris par le temps, pour leur parler d'une dernière chose concernant le cours ou mettre les chaises sur les tables et faciliter ainsi le travail du personnel d'entretien.
Mais il y a toujours des élèves qui se sauvent de la classe sans mon autorisation. Et cela m'énerve terriblement. Si si, c'est vrai, ils s'enfuient.
J'ai donc remédié à ce problème. Dans un 1er temps, je me suis positionné devant la porte, pour bloquer la sortie des élèves qui refusaient de rester dans la classe. Cette solution était inefficace, puisque je me faisais bousculer par les élèves, pour libérer ainsi la sortie. N'oubliez pas que certaines de mes classes sont proches de 30 élèves. Le 1 contre 30 n'est pas vraiment équitable. Il est vrai que ça fait de bons entraînements de rugby.
Actuellement, j'expérimente une 2nde solution, pour supprimer la bousculade devant la porte. Lorsque la sonnerie retentit et que je dois encore garder les élèves quelques minutes, soit pour finir mon explication ou pour que TOUTES les chaises soient sur les tables, je ferme la porte à clef et je mets la clef dans ma poche. Voilà à quoi j'en suis réduit. Forcément les élèves se rebellent (comme d'habitude) en me disant "vous n'avez pas le droit", "c'est interdit", "on veut sortir", "on a faim", "on va se plaindre au principal" … Mais au moins ils restent dans ma salle (c'est vrai qu'ils n'ont pas vraiment le choix). Quelle idée de vouloir garder ces abru… plus longtemps que prévu, comme s'ils me manquaient… Suis-je un idiot, pour souhaiter souffrir à ce point ? (Évitez de me répondre oui dans les commentaires de cet article)
Une journée, il va bien y avoir un élève qui m'arrachera la clef des mains ou qui me frappera pour la récupérer. Il va falloir que je me prépare en faisant un peu de muscu…
Enfin, cela aboutira probablement à la 3ème et dernière solution qui consiste à ne rien faire et à ne rien dire après la sonnerie. Les élèves partiront en traînant les chaises avec eux, déplaçant les tables sur leur passage, en courant pour arriver les premiers dans la cour et en hurlant dans le couloir, comme ils faisaient au début de l'année.
Quand je vous disais que c'étaient de véritables fauves.